Les actes de contrefaçon peuvent être prouvés par tous moyens. Parmi ceux-ci, la saisie-contrefaçon constitue le moyen le plus efficace en vue de la réparation du préjudice.
Obtention d’une ordonnance sur requête
Afin d’avoir le droit de procéder à la saisie-contrefaçon, le propriétaire de la marque doit, par l’intermédiaire d’un avocat, obtenir l’autorisation du président du tribunal de grande instance. L’avocat rédige une requête à fin de saisie-contrefaçon et l’ordonnance correspondante. Il présente ces documents au juge chargé de l’affaire. Si le juge considère que la demande est fondée, il tamponne et signe l’ordonnance que lui a présentée l’avocat.
Réalisation de la saisie-contrefaçon
Muni de l’ordonnance signée par le juge, l’avocat la transmet à un huissier. Cet huissier doit se conformer à la mission décrite précisément dans l’ordonnance. Concrètement, lors de la saisie-contrefaçon de marque, l’huissier pourra saisir des contrefaçons et prendre des copies des documents commerciaux, factures et bons de commande s’y rapportant. Il pourra éventuellement être assisté par un expert en système informatique qui s’introduira alors dans les ordinateurs du contrefacteur.
Procès-verbal de saisie-contrefaçon
L’huissier rédigera alors un procès-verbal de saisie-contrefaçon qui servira de preuve contre le contrefacteur dans le cadre du procès devant le tribunal. La saisie des factures et bons de commande permettra de prouver le montant du préjudice et d’obtenir son indemnisation.
Délai pour saisir le tribunal après la saisie-contrefaçon
Après la saisie-contrefaçon, le contrefacteur dispose d’un délai de vingt jours ouvrables ou de trente et un jours civils si ce délai est plus long, à compter de la date où le juge a signé l’ordonnance afin d’agir en contrefaçon de marque. A défaut, les opérations de saisie-contrefaçon de marque sont annulées, le propriétaire de la marque ne pouvant alors plus se servir du procès-verbal de l’huissier en tant que preuve pour faire condamner le contrefacteur.